Trois-Rivières) Le rideau est tombé dimanche sur la 23e édition du Festival international Danse Encore (FIDE). Et aux dires de sa directrice générale et artistique, Claire Mayer, cette édition a connu un vif succès, permettant d’affirmer que Trois-Rivières est bien sûr une ville d’histoire et de culture… mais aussi de danse.
«On a une note internationale à Trois-Rivières à cause d’un événement comme Danse Encore. Il ne faut pas être gêné de le dire et de le promouvoir», estime Claire Mayer. «Dans le milieu de la danse, on est différent et unique en Amérique. On a de tous les styles, alors qu’habituellement les festivals ont un créneau.»
Les réactions du public étaient très positives tout au cours du festival. Les amateurs ont pu apprécier le talent des 150 danseurs professionnels provenant de cinq pays réunis pour le FIDE. «On a un public extraordinaire», précise Claire Mayer. «On a eu des ovations debout, même pour de la danse contemporaine.»
Une des particularités de Danse Encore consiste à tenir plusieurs activités à l’extérieur. En plus de créer des ambiances différentes, cela permet de rejoindre le public directement dans la rue ou le parc Champlain. Lorsque le soleil est radieux comme ce week-end, cette formule engendre de l’effervescence au centre-ville et est extrêmement appréciée des amateurs de danse.
«La belle température, c’est 75 % de la réussite d’un événement. Point à la ligne. Même si la majorité de nos activités sont à l’intérieur, la personne qui veut venir à un gala à la dernière minute, s’il pleut, elle ne viendra pas», soutient la directrice artistique du FIDE.
Ces belles conditions ont contribué au succès de la scène extérieure installée devant la salle J.-Antonio-Thompson. «Ç’a créé une ambiance extraordinaire. C’était full de monde», note avec satisfaction Claire Mayer.
Armés de leurs tambours, les 13 percussionnistes d’Aainjaa ont charmé le public et les visiteurs du centre-ville de Trois-Rivières. Ils ont impressionné par la puissance de leur prestation et leur rythme endiablé. Ces artistes de la Colombie performaient pour la première fois au Canada.
Il n’y a pas que ces musiciens et danseurs colombiens qui semblaient aimer l’énergie créée dans le centre-ville ce week-end. «Autant les professionnels qui viennent de partout dans le monde que les amateurs qui viennent pour des compétitions, le centre-ville de Trois-Rivières est vraiment très, très apprécié. Ça joue énormément dans la popularité d’un événement comme Danse Encore.»
Tenus vendredi et samedi soir, les deux galas du FIDE, qui offrent le même spectacle, ont suscité beaucoup d’intérêt. S’il ne restait que 100 places lors de la première soirée, les mille billets avaient trouvé preneur samedi.
Parmi les spectacles qui ont particulièrement impressionné et touché les festivaliers – et les organisateurs -, il y avait notamment le spectacle de Louise Lecavalier. Les prouesses acrobatiques de la formation américaine Quest Crew étaient époustouflantes et l’hommage à Vincent Warren, une icône de la danse, a été particulièrement vibrant et émouvant, avoue Claire Mayer.
«Nous avons fait un montage de la vie professionnelle de Vincent et nous avons présenté un ballet pour lui. Sans qu’il le sache, des amis et confrères sont arrivés en cachette sur la scène pour lui rendre hommage. Tout le monde pleurait dans la salle, c’était fou», raconte Claire Mayer avec des étoiles dans les yeux.
Danse Encore a également un volet destiné à la relève. Pas moins de 4000 danseurs amateurs ont pris part à la 23e édition du Festival. Ils ont participé aux compétitions, classes de maîtres et spectacles de la programmation.